Changer l’eau des fleurs regroupe tout ce que j’aime dans la littérature : une belle plume, des personnages attachants, une histoire prenante, bouleversante, des personnages féminins forts… J’ai peur que ces quelques mots ne lui rendent pas justice c’est pourquoi je vous conseille de vous y plonger.
Malgré son titre, malgré ce qui peut ressortir à la lecture de la quatrième de couverture ce livre n’est pas triste ou du moins pas totalement. Je dirai qu’il s’agit avant tout d’un roman doux et bienveillant avec, en effet, une vague d’émotion au gré des chapitres. C’est aussi pour moi un roman qui souligne l’importance de la vie et le plus paradoxal est que l’histoire se déroule dans un cimetière.
Violette est garde-cimetière. Elle vit confortablement dans la petite maison attenante au cimetière de Brancion-en-Chalon. La vie qu’elle a décidé de mener dans ce cimetière est la conséquence d’un passé douloureux auprès de son mari Philippe Toussaint dont elle est tombée amoureuse à 18 ans et avec lequel et travaillait auparavant en tant que garde barrière. Le jour où les barrières sont devenues automatisées, elle et son mari se retrouvent au chômage. Violette lui propose de changer de métier pour devenir gardienne de cimetière.
On découvre au fil des pages de magnifiques textes prononcés par les proches lors des enterrements que Violette conserve précieusement dans un registre. On entre dans l’intime des habitués et des personnes de passage dans le cimetière mais aussi dans le le quotidien du personnel; tout cela en apprenant plus sur le passé de Violette avec son mari. J’ai été tiraillée entre l’envie de connaître la fin et la crainte de fermer le livre.
Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin aux éditions Livre de Poche.
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