Développement personnel

Developpement personnel : le regard des autres

27 mai 2019

L’an dernier je prenais à la même date mon petit clavier pour vos écrire mon premier article développement personnel sur le lâcher prise qui a valu d’être republié par Hellocoton. Une petite victoire pour moi qui n’avait jamais tenté d’écrire sur ce sujet là qui pourtant m’interresse énormément. (Pour le lire ou le relire c’est ici).

En ce moment je suis en plein candidature pour les Master 2 et je me replonge dans mes relevés de notes de toute ma scolarité. Je suis tombée l’autre fois sur mes relevés de notes du collège puis j’ai constaté un commentaire récurrent: « Camille n’a pas confiance en elle ». Je repense à cette époque-là : j’étais souvent au fond ou au milieu de la classe, je levais peu voire jamais la main en cours, j’étais dans la masse et rassurée d’être dans la masse. J’avais des notes correctes à l’époque mais mon attitude, mon comportement faisait que les autres voyaient que je n’avais pas confiance en moi.

Je regarde ce qui a changé. Aujourd’hui je n’ai pas plus confiance en moi mais ce qui a changé depuis c’est que j’ai osé davantage de petites choses: théâtre, peinture, création d’un blog, m’inscrire à des courses officielles et (une donnée qui a changé ma vie à l’entrée à l’université) ME METTRE DEVANT ET LEVER LA MAIN EN COURS. Je n’ai pas confiance en moi mais les personnes qui m’entourent à la fac croient que parce que je me mets devant et que je lève la main en cours j’ai confiance en moi (je le sais pour l’avoir entendu de leur bouche). 

Oser = apparence de confiance => confiance en soi?
Qu’est-ce qui fait que l’on n’a pas confiance en soi? 
En droit pour trouver la réponse à une solution on remonte souvent les faits jusqu’au facteur cause (qui a disparu mais ça c’est un autre débat). Qu’est-ce qui fait que telle situation est arrivée? Et le lien de causalité. Alors dans notre cas présent pourquoi n’a-t-on pas confiance en nous-même?
Le manque de confiance en soi est décrit dans les ouvrages de psychologies comme prenant sa source dans un évènement, une période de la vie d’un individu: l’enfance, l’adolescence par exemple. De manière générale, je pense que personne ne me contredira si je vous dis d’emblée que le manque de confiance en soi a pour origine la peur du regard des autres et la peur de la critique. Par exemple: pourquoi je n’ose pas vous poster tel article ou écrire sur tel sujet? J’ai peur que l’on me juge: sur mes fautes d’orthographe, sur la manière dont je formule mes phrases ou sur les photos que je vais poster: « Tiens elle a pris du poids »… . Pourquoi cette personne ne va pas entreprendre telle activité ou tenter une nouvelle expérience? La peur du regard des autres et la peur de la critique.
Pour essayer de comprendre je me mets à fouiller dans les documentaires Netflix, les blogs et les livres de développement personnel pour trouver une solution. Comment avoir confiance en soi? Et là, je tombe sur cette conférence TED de David Laroche qui mène des recherches en neuroscience sur le bien-être, la performance et la réussite. Une de ses conjectures a changé ma perception des choses sur la confiance en soi:
« Quoi que tu fasses, tu peux être le meilleur sportif au monde, Michael Jordan, Kobe Bryant, tu peux passer toute ta vie à tenter d’exceller dans un domaine, l’art la science, l’entreprenariat, il y aura toujours des gens qui seront là pour dire que ce que tu fais c’est pourri. Et le pire c’est qu’ils sont sincères.
La critique est inévitable. Et puisque c’est inévitable autant faire ce qui me fais vibrer ».
On est tous bon, excellent dans un domaine particulier. Mais on sera tous critiqué à un moment donné. Cette phrase a résonné en moi. Elle est aussi brillante qu’évidente quand on y réfléchi.

Credit photo : Télérama – https://www.telerama.fr/sortir/michael-jordan-une-saga-sportive-et-marketing-de-haut-vol,127849.php

On veut tous plaire à tout le monde.
 J’ai toujours malgré moi et peut être que vous l’avez aussi, cette volonté de plaire à tout le monde. Je me rappelle ces diners de famille où je décidais de ma tenue en fonction de ce que les autres allaient aimer me voir porter. Ou quand on arrive dans un groupe d’amis à la fac/dans une famille et qu’il y a cette personne qui ne peut pas vous encadrer pour aucune raison apparente. Écrire ces lignes me fait tout de suite penser à cet épisode de Friends où Monica fait énormément de compliments à la mère de Rachel car elle sait pertinemment que cette dernière ne l’aime pas du tout.
De ce que j’ai lu et entendu : ce sentiment est universel mais on ne le manifeste pas tous de la même manière. Certains vont tout mettre en œuvre pour se faire apprécier quitte à changer d’opinion, d’apparence etc. Et d’autres vont ruminer intérieurement ou très vite passer à autre chose.

Cette sensation, ce désir d’être apprécier de tous, est l’une des pires je pense, puisque impossible à atteindre. On pourra tout faire pour qu’une personne nous apprécie; le fait est qu’elle ne nous appréciera jamais, peu importe ce que l’on fera. La critique est encore une fois inévitable.

Et c’est là que mon article recoupe un peu celui du lâcher prise que j’ai traité l’année dernière. C’est-à-dire qu’à partir du moment où le regard des autres va peser sur nos actions, nos choix, nos décisions, on va moins oser et on n’aura moins confiance en nous. D’où l’importance du lâcher prise. Lâcher prise, c’est pour moi dire « let it go » autrement dit se libérer du regard des autres. Se libérer du regard des autres c’est donc accepter que la critique est inévitable. Ainsi, accepter que la critique est inévitable nous fait oser davantage. Oser davantage donne une apparence de confiance qui engendre la confiance en soi.
Lâcher prise = se libérer du regard des autres = comprendre et intégrer que la critique est inévitable => Oser = apparence de confiance => la confiance en soi.
Pour terminer cet article j’ai envie de citer cette phrase encore une fois que David Laroche a prononcé: « On est extrêmement addict à être valorisé par les autres. Et je me rends compte qu’à partir du moment où on se libère du besoin d’être valorisé par les autres on se libère aussi au passage. »

Camille

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