Développement personnel

Savoir prendre de la distance par rapport à ceux qui nous blessent

26 juin 2018
Cet article est en réaction à un autre article écrit par Laura Puset pour les Éclaireuses que j’ai pu lire cette semaine. Si j’ai décidé de vous en parler ici c’est parce que ce sujet me tient énormément à cœur et même si personne ne se manifeste pour me le dire je pense malgré tout que nous sommes nombreux/ses dans cette situation.
Comment garder son self-control devant les réflexions blessantes; des réflexions que l’on sait dirigées contre nous pour nous déstabiliser.

1. Avant de faire du droit j’étais plutôt passive face aux reproches

Avant de commencer les études de droit j’étais dans une philosophie du « laisser parler » pour modifier le fameux adage d’Adam Smith. Certes, les mauvaises réflexions m’atteignaient mais je ne réagissais pas forcément. En bref j’arrivais à garder mon calme, je laissais tout simplement la personne parler et je mettais ses paroles dans un coin de ma tête; j’en profitais lors des séances de sports pour évacuer cette frustration. Depuis que j’ai commencé les études de droit j’ai commencé à avoir plus de répartie. Dorénavant même si je n’ai pas forcément envie de répondre à la personne je me force en me disant « tu veux devenir avocate oui ou non? Alors cloue-lui le bec! ». Or cette attitude en société (en dehors du cadre professionnel juridique) n’est pas la bonne à adopter, je l’ai appris à mes dépends. On dit souvent: « répondre à la personne c’est lui donner de l’importance ». C’est tout à fait vrai. Si ce que j’écris ici vous intéresse je vous invite vivement à lire l’article de Lisa! Elle explique que « la non-réaction ne signifie pas ne pas réagir du tout (…). Ne pas réagir à une personne qui vous blesse signifie que vous ne lui donnez pas l’opportunité de prendre possession de vos émotions. » En effet, imaginez la personne totalement réjouie de vous avoir piqué au vif avec sa remarque toute pourrie… Elle sera d’autant plus satisfaite en vous voyant sortir de vos gonds. Hein? Score : 1-0 pour l’adversaire.
Pour reprendre encore les mots de Lisa Puset : « La non-réaction prouve à la personne qui tente de vous déstabiliser qu’elle n’en n’a pas la capacité. »
2. Les dangers si vous réagissez
C’est prouver à la personne qu’elle a réussi son coup en vous déstabilisant. C’est aussi lui donner du pouvoir et de l’importance. Le risque est également l’effet translatif ou papillon c’est-à-dire qu’elle s’en prenne à d’autres personnes ou qu’elle s’amuse à vous torturer à nouveau un peu plus tard avec ses remarques désobligeantes.
3. Ce qui m’aide à prendre du recul
Je vais sûrement faire dans le cliché mais je vous promets que ça marche: le yoga ! Pour être entièrement honnête avec vous, au début je prenais ces personnes pratiquant ce sport pour les membres d’une secte. Mais qu’ont-ils tous avec le yoga? Ne pas parler tant que l’on n’a pas essayé. Je m’y suis mise cette année et je n’ai pu qu’en admirer les bienfaits. C’est un sport lent mais soutenu qui fait travailler tous les muscles du corps tout en prenant soin des articulations. Ce qui m’aide énormément ce sont les postures en compression qui favorise la respiration. Cette discipline permet de se recentrer sur soi et de prendre soin de soi à la différence des autres disciplines plus « challengeantes ». Le yoga me permet aussi à posteriori d’être plus calme et plus réfléchie. Les reproches m’atteignent beaucoup moins lors d’une journée qui a commencé par une séance de 25 min de yoga plutôt que lors d’une journée où je n’ai pas pris ce temps-là pour moi. C’est un sport bénéfique aussi bien sur le plan physique que moral. D’ailleurs Hal Elrod vante les mérites du yoga tout au long de son livre « Miracle Morning » qui s’est vendu à plusieurs milliers d’exemplaires. Je vous invite également à le lire c’est devenu mon livre chouchou de chevet. Si vous ne deviez avoir qu’un seul livre sur le développement personnel dans votre bibliothèque ce serait celui-ci; assurément.
4. Rester zen / ne rien dire ne vous causera jamais de tort
Je vous l’accorde, rester stoïc, ne rien dire face aux reproches ou à la méchanceté gratuite est un exercice extrêmement compliqué.
Essayons l’exercice tiens. En dehors du cadre professionnel avec notre belle famille ou certaines connaissances par exemple; tentez de résister à l’envie de rétorquer ou du moins; essayez d’en dire le moins possible. Ne dit-on pas que les meilleurs argumentations sont les plus courtes? Mais comme tout, cela demande de l’entraînement. Si comme-moi vous êtes devenu quelqu’un de très sensible à la critique cet exercice est difficile.
L’autre pendant de la non-réaction et du lâcher prise est l’effet boomerang à l’égard de notre interlocuteur. La personne va soit réaliser le ridicule de la situation : sa pique n’est pas arrivée à nous atteindre dommage, soit elle va continuer son argumentaire jusqu’à en faire des tonnes et s’embrouiller. Un exemple concret auquel j’ai été confronté récemment: la personne n’a jamais fait de droit des affaires (ou toute autre discipline) de sa vie mais veut vous persuader qu’elle en sait plus sur le sujet que vous? Ne réagissez surtout pas. Même un sourcil relevé serait dépenser de l’énergie pour rien. Respirez et comme disent les anglophones « Let it go ».
Camille

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